- escot
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• 1832; serge d'escot 1568; var. anacoste, anascote; altér. de Aerschot, ville du Brabant♦ Anciennt Serge de laine croisée qui servait à faire des robes de deuil, des vêtements de religieuses.⇒ESCOT, subst. masc.Étoffe de laine à tissu croisé employée autrefois pour confectionner des vêtements de religieuse, les robes de deuil et les tabliers. Cette toute menue gobette que j'ai toujours vue en tablier d'escot noir (COLETTE, Cl. école, 1900, p. 160) :• Il y avait là des cachemires, des serges, des vigognes, et il lui jurait qu'il n'existait rien de meilleur, on n'en voyait pas la fin. Mais aucun ne semblait la satisfaire. Elle avait avisé, dans une case, un escot bleuâtre. Alors, il finit par se décider, il descendit l'escot qu'elle jugea trop rude.ZOLA, Bonheur dames, 1883, p. 486.Prononc. et Orth. :[
]. Étymol. et Hist. 1829 « toile de coton » (BOISTE); 1832 « sorte d'étoffe de laine » (RAYMOND). Ell. pour serge de Ascot (1551-56, A. CHAMBERLAND, Le commerce d'importation en France en milieu du XVIe ds HÖFLER, p. 18), serge d'escot (1568, E. DROT, Doc. Arch. de l'Yonne, 39, ibid.), ascot semblant être, d'apr. HÖFLER, p. 17, plutôt la forme fr. (pic.) du nom de la ville de Hondschoote (département du Nord), centre de textile important au XVIe s., qu'une altération de la ville d'Aerschot (Brabant), v. FEW t. 15, 1, p. 4b, qui paraît n'avoir jamais abrité d'industrie textile. Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. BRÜCH 1913, p. 39. — DE POERCK (G.). Ascot, escot, anascote, anacoste. R. belge Philol. Hist. 1942, t. 21, pp. 155-169. — VÄÄNÄNEN (V.). Le Fabliau de Cocagne. Neuphilol. Mitt. 1947, t. 48, p. 30.
escot [ɛsko] n. m.ÉTYM. 1832; serge d'escot, 1568; var. anacoste, anascote; altér. d'Aerschot, ville du Brabant où se fabriquait cette étoffe.❖♦ Anciennt. Serge de laine à tissu croisé qui servait à faire des robes de deuil, des vêtements de religieuses.➪ tableau Noms et types de tissus.
Encyclopédie Universelle. 2012.